Bernard Tapie accusé de corruption du temps de l’OM

Interrogé par Le Parisien, l’ancien président de l’OM et ministre de la Ville réfute les accusations de corruption dont l’accuse Marc Fratani, un de ses anciens collaborateurs, dans un article du Monde.
Plus de 25 ans après l’affaire VA - OM, de nouvelles révélations risquent de venir un peu plus assombrir l’épopée présidentielle de Bernard Tapie à l’Olympique de Marseille.

Dans un article du journal Le Monde, Marc Fratani (74 ans), ex-collaborateur de Tapie, accuse en effet l’ancien ministre de la Ville, dont il a été au service durant 30 ans, d’avoir corrompu des arbitres et drogué des adversaires pour gagner des matchs à la fin des années 1980.
Marc Fratani (74 ans), ex-collaborateur de Tapie, accuse en effet l’ancien ministre de la Ville, dont il a été au service durant 30 ans, d’avoir corrompu des arbitres et drogué des adversaires pour gagner des matchs à la fin des années 1980.
« J’ai participé une fois à un achat d’arbitre, détaille ainsi l’ancien attaché parlementaire dans Le Monde. C’était pour un match contre le PSG, à Paris. Le lendemain de la rencontre, je suis allé lui remettre dans un endroit discret ce qui était convenu. On déstabilisait aussi l’adversaire en utilisant des psychotropes : du Haldol. À l’aide de seringues à aiguilles ultra-fines, le produit était injecté à l’intérieur de bouteilles en plastique. Tout ce qui était consommable par l’adversaire était traité. »

Si jamais rien n’a été prouvé dans ce domaine, le Marseille - Rennes du 14 décembre 1991 avait accouché d’un curieux malaise. À l’issue du large succès olympien (5-1), les dirigeants bretons affirmèrent que deux de leurs joueurs, l’attaquant brésilien Mario Baltazar et le gardien Pascal Rousseau, avaient bu du « jus d’orange suspect dans leur hôtel ». Au point qu’ils s’étaient endormis pendant le déplacement entre Marignane et Marseille et qu’au retour à Rennes, Baltazar avait été victime d’un accident de voiture.

Joint samedi après-midi, l’ancien président de l’OM s’est d’abord agacé de voir les journalistes « ouvrir des poubelles d’il y a 30 ans pour savoir ce qu’il y a dedans. » « Mais je m’en fous complètement, nous a assuré l’homme d’affaires avec véhémence.

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